Carabine Chassepot d'honneur " République Française 4 Septembre 1870 ". Monture en noyer, canon bronzé rayé de 4 rayures de droite à gauche pourvu d'un tenon de sabre-baïonnette, longueur 681 mm, planchette de hausse sans gradins avec cran supérieur à 1000 m. Il est gravé sur le côté gauche de la culasse " République Française 4 septbre 1870 ", à droite des initiales " CP " en style gothique. Les deux pans où figurent ces gravures sont soulignés d'un double filet. L'embouchoir, la grenadière, la capucine, le pontet et la plaque de couche sont en laiton, les trois premiers soulignés d'un double filet. Le pontet est ciselé d'une Marianne symbolisant la République et tenant le drapeau national dans la main droite, sur un fond sablé étoilé. Les vis du pontet et de la plaque de couche sont ciselées. Le battant inférieur de la bretelle est placé devant le pontet, baguette en acier à épaulement. Le levier de culasse est du type du fusil d'infanterie c'est-à-dire droit et à bouton de manœuvre non strié. La culasse mobile est seule numérotée J 8735, le reste du canon ne porte aucun poinçon de contrôle sauf la marque SE (Saint-Etienne) placé devant la hausse. Longueur totale : 1177 mm. Cette carabine particulière est un mélange entre la carabine de cavalerie ou de la gendarmerie à cheval dont elle conserve les dimensions, les garnitures en laiton, le battant inférieur placé devant le pontet, la planchette de hausse à 1000 m et la capucine, et le modèle pour la gendarmerie à pied par son tenon de sabre-baïonnette et son embouchoir. Le levier de culasse non coudé est du type du fusil standard d'infanterie. TBE. La présence de Marianne tenant le drapeau, symbole incarné de la République et l'indication du 4 septembre 1870, jour de la proclamation de celle-ci après l'abdication de Napoléon III donnent à cette arme un relief tout particulier en cette année où l'on célèbre les 150 ans de cet évènement historique. Commande officielle certainement faite à la manufacture de Saint-Etienne, elle a été offerte à une personnalité, " C.P ", qui a joué un rôle dans les événements du 4 septembre 1870. Ces initiales ne correspondent à aucun des membres du gouvernement de la Défense nationale formé ce jour. En revanche ce sont les initiales de Auguste Casimir-Perier qui fut deux fois ministre de l'intérieur en 1871 et était interné comme otage par les allemands au moment de la proclamation de la République. Expert consultant: Laurent Mirouze