Écran de table Trấn phong, probablement de provenance impériale, en argent, vermeil et plaque de jade ajourée, Vietnam, dynastie N’Guyen, fin du XIXe - début du XXe siècleIl est constitué de deux colonnes dont les pieds figurent deux lions bouddhiques, les têtes tournées se faisant face. Chaque pied est surmonté d’une colonne autour de laquelle, travaillés en repoussé, s’enroule d’un dragon dans les nuages à la poursuite de la perle sacrée, entouré de flammes. Le sommet de chacune des colonnes est orné d’un bouton de lotus fermé. L’écran est en son centre inséré d’une plaque en jade céladon ajouré d’un décor de deux hoho dans des rinceaux fleuris, entourée d’une frise de grecques. Elle est fixée dans un entourage en vermeil symbolisant un rouleau ouvert dont le fond est ciselé de motifs d’écailles de tortue étoilée. Deux grandes réserves verticales et cinq petites horizontales entourent la plaque de jade, elles sont ornées pour les plus grandes d’un décor ciselé en argent sur fond or à gauche d’un oiseau sur un prunier en fleurs et à droite d’un cerf sous un pin, les autres représentent des objets précieux bouddhistes. Sur le haut de l’écran figurent, ciselés et ajourés, deux dragons affrontés face au joyau enflammé symbolisé par une perle de cornaline mobile. La partie basse quant à elle évoque un dragon de face, un caractère shou dans sa gueule ouverte, au milieu des nuages, le tout ajouré et ciselé en léger relief.Hauteur : 16,8 cm ; poids brut : 171 gRéférence :Pour des modèles d’écran très proches, voir celui en or réalisé pour commémorer les quarante ans de l’empereur Khai dinh en 1924, vendu chez Christie’s en 2008 et maintenant au musée national d’histoire du Vietnam. Un autre en argent se trouve au musée des antiquités de la cour royale de Hué.Le terme Tran phong utilisé pour les écrans ou paravents de toutes les dimensions est inspiré de la forme d’un édit impérial partiellement déroulé censé récompenser les fonctionnaires de haut rang.