Roy Lichtenstein (1923-1997), Brushstroke, tableau volume, c. 1970, pain d'épice au sucre jaune et noir verni monté sur bois, signé et numéroté 6/100, 52x114x7,5 cmEn 1968, Spoerri ouvre un restaurant à Düsseldorf. Le principe est d'y manger puis la table utilisée pouvait être fixée et montée sur demande et achetée comme une 'uvre d'Art. Spoerri est particulièrement intéressé d'observer «ce qui conduit au désordre ». Les changements opérant lors de l'utilisation d'une table pendant la consommation d'un repas et son résultat découlent d'une multitude d'actions basées sur des habitudes alimentaires, mais font aussi écho au cycle de la vie par un processus ayant un début, une action et une fin. L'acte de manger et de boire devient partie intégrante du cycle de la vie ainsi qu'un reflet de la société à travers ses habitudes alimentaires. En 1970, Spoerri propose une suite logique à son idée par l'ouverture d'une Galerie d'art alimentaire au-dessus du restaurant où il expose ses "tableaux-pièges" mais également les oeuvres de ses amis artistes dans le concept de la "Eat Art Gallery". C'est dans ce contexte que Lichtenstein réalise l'oeuvre présentée en vente. Composition caractéristique du Pop Art dont il est le leader du mouvement avec Warhol, "Brushstroke" est conçue en 1965, inspirée du n°72 du Comics «Strange Suspense Stories» dans lequel un peintre en déroute éclabousse furieusement un X rouge sur sa toile. Tout d'abord un clin d''il à l'Action painting représentée par Pollock dans le sujet choisi, Lichtenstein la détourne ensuite en 1971 en réaction à son ami Spoerri en l'exécutant en pain de sucre sur le concept "Eat Art".