Description COMMODETransition, Berne, vers 1775. Attribué à Johannes Äbersold (1737-1812) et à son atelier.Cerisier, prunier, érable et autres bois incrustés dans des réserves rectangulaires et frisées avec des filets géométriques en forme d'angles entrelacés. Corps rectangulaire bombé sur trois côtés, reposant sur un cadre découpé et des pieds cambrés, ceux de devant avec sabots en bronze. Façade à deux tiroirs sans traverse, doublés à l'intérieur de papier collant à motifs rouges, celui du haut divisé en trois compartiments. Garnitures en bronze en forme d'application de tablier avec une urne ainsi que des garnitures ovales en laiton repoussé avec une tête de lion. Pas de clé.118,5 × 65,5 × 83 cm.Quelques manques et fissures sur le placage. Masticages et petits ajouts à la marqueterie.Provenance :- Collection privée Berne.- Vente Stuker Berne, automne 2014, lot 2104.- Collection Wehrli, acquise lors de la vente ci-dessus.Cette commode est reproduite dans : Catalogue d'exposition Fondation du château de Jegenstorf, Johannes Äbersold 1737-1812, Jegenstorf 2000, p. 11, ill. 2. Ferrures en bronze et laiton représentées dans : Ibid., p. 28, ill. 6 & 11.Parmi les projets de commodes de Johannes Äbersold, la commode proposée ici occupe une position clé. Ce meuble est un exemple de commode de la période de transition entre le rococo et le premier classicisme en Suisse et est daté par Hermann von Fischer des environs de 1775. Hermann von Fischer, redécouvreur de l'ébéniste bernois Johannes Äbersold, reproduit cette commode dans son catalogue d'exposition (Johannes Äbersold 1737-1812, Ein Berner Ebenist zwischen Mathäus Funk und Christoph Hopfengärtner, Schloss Jegenstorf, 2000, p. 11). L'auteur la compare à une commode de Mathäus Funk datant d'environ 1765 et illustre ainsi la différence d'utilisation de la taille du placage. Avec ce travail, Äbersold a réussi un grand coup en ce qui concerne la conception de la surface du meuble. C'est probablement la première fois qu'Äbersold utilise son bronze décoratif typique pour les chambranles avec l'urne centrale, que l'on trouve habituellement sur les meubles français de la période à partir de 1770. Cette influence française est probablement due à son séjour à Paris, où il se rend jusqu'en 1767 environ. On peut supposer qu'il a également rapporté de Paris la ferrure d'encadrement qui réapparaîtra plus tard et qu'il l'a fait refondre à Berne, comme l'avait déjà fait son compagnon d'armes Mathäus Funk.