Autel en pierre reconstituée faisant office de cadran solaire. Le plateau, orné de douzes têtes des dieux antiques en ronde-bosse et d'un cadran solaire en bronze, repose sur un socle rond mouluré et orné d'un bas relief représentant une scène de procession d'offrande. Des personnages jouent des instruments de musique : l'aulos (sorte de flûte à  deux tubes) ainsi que des cymbales, tandis que d'autres portent des jarres et des offrandes. Maison CUEL. Ep. 19eme. On trouve un plateau similaire au musée du Louvre. Nommé "Autel des douze dieux" en marbre, datant du Ier siècle après J-C, il provient de Gabies (site de Pantano) en Italie. Cet objet curieux (sans doute un autel zodiacal) , publié par E.Q. Visconti en 1797, est orné des signes du zodiaque et des bustes en ronde-bosse des douze dieux identifiés par leur attribut : Vénus unie à  Mars par le petit Cupidon, Jupiter et son foudre, Minerve casquée, Apollon puis Junon avec un sceptre, Neptune et son trident, Vulcain avec un sceptre, Mercure et son caducée, Vesta, Diane et son carquois et enfin Cérès. Le cardinal Scipion Borghèse (1587-1633), neveu du pape Paul V, constitua au début du XVIIème siècle une des plus prestigieuses collections d'antiques de Rome. Tous ces marbres furent réunis dans une fastueuse villa suburbaine sur la colline du Pincio aux façades richement décorées d'antiques. Entre 1778 et 1784, Marcantonio IV Borghèse (1730-1800) fit mettre cette présentation au goût du jour par l'achitecte néoclassique A. Asprucci. En 1807, Napoléon Ier acheta pour le Louvre cet ensemble auprès de son beau-frère, le prince Camille Borghèse (1775-1832) époux de Pauline Bonaparte, célèbre pour sa beauté et ses nombreuses liaisons.
Haut. : 120 cm - Base : 55 x 55 cm -