LOT 9 Rare Livre des morts Rouleau de papyrus, encre rou…
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Translation provided by Youdao
Rare Livre des morts
Rouleau de papyrus, encre rouge et noir au nom de Hor-Wedia
Égypte
Période Saïte
Règne de Psammétique II (Vers 595-589 avant J.- C), XXVI° dynastie
30 x 1740 cm
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Provenance:
Importation en France en 1952 (le permis d'exportation sera remis à l'adjudicataire)
Collection B.A, France, acquis dans les années 60
Collection particulière, Sud-Est de la France, acquis en 1979 (la facture sera remise à l'adjudicataire)
Certificat de bien culturel en date de 2016
Il est composé de 192 chapitres et contient les chapitres additionnels. Il est caractéristique des livres des Morts de la «recension Saïte» (période allant de la XXVI° dynastie à l'époque de l'occupation romaine)
La Renaissance Saïte
La XXVI° dynastie égyptienne couvre la période de - 664 à - 525 dite période saïte, du nom de la ville de Saïs dont est originaire la dynastie.
Profitant des ennuis des Assyriens, un des gouverneurs, Psammétique Ier, réussit à les expulser grâce à des mercenaires lydiens et grecs.
Psammétique Ier réunifie le pays. Son règne et ceux de ses successeurs sont marqués par la «renaissance saïte»: ils vont imiter le Moyen Empire et même l'Ancien Empire.
Cette période voit la décadence de la ville de Thèbes et les dynastes de cette ville tirent leur épingle du jeu.
C'est également une période de renaissance culturelle où l'art d'État, qui avait repris sous les Kouchites, se développe grâce à la restauration de l'ordre et à la prospérité économique.
On voit réapparaître sur les sarcophages des notables des séquences des anciens textes des pyramides, et le déplacement du centre du pouvoir de Saïs à Memphis fait du classicisme memphite de l'Ancien Empire le modèle artistique plus que jamais imité pour affirmer la grandeur retrouvée.
Qu'est ce que le livre des morts?
Le Livre des Morts des anciens égyptiens est un recueil de formules Magico-Religieuses.
Il s'agit d'un rituel funéraire de l'Égypte ancienne, datant du Nouvel Empire, constitué, à la fois, de formules provenant des "Textes des pyramides", des "Textes des sarcophages" et de recettes magiques d'origines diverses destinées à faciliter la vie dans l'autre monde. Ce rite funéraire, contrairement au texte des pyramides, réservé aux souverains, est destiné à une population plus large, mais restant restreinte à une population très aisée.
L'appellation de Livre des Morts est une appellation européenne datant de 1842, donnée par un égyptologue allemand, Karl Richard Lepsius, lors de ses recherches. A l'époque antique, l'appellation de ces rouleaux, recouverts de formules funéraires et placés dans le sarcophage contre le corps de la momie dans des bandelettes, était littéralement «Livre pour sortir au Jour». Il faut comprendre ici que ce livre permettait au défunt de perdurer en souvenir dans le monde des vivants afin de ne pas tomber dans l'oubli et éviter l'anéantissement de la mort ce qui était une crainte dans l'Égypte antique. Le défunt peut donc grâce à ces formules et incantations se rendre tous les jours avec le Dieu Soleil, Râ, dans le monde des vivants (monde du
Jour) comme une renaissance éternelle.
Au cours de son voyage dans le monde obscur, l'Atoum, le défunt rencontre une multitude de divinités dont il se doit d'attirer les bonnes grâces pour qu'elles lui soient favorables. Armé de son exemplaire du Livre des Morts, le défunt sait toujours qui il rencontre et ce qu'il doit lui dire pour avoir un pouvoir magique sur lui.
C'est à l'époque Saïte que se codifie le corpus du livre des morts. Ainsi, la composition et l'ordre des formules magiques et des illustrations en vignettes devient très codifiée et très rigide. Ce nouveau corpus deviendra le corpus de référence pour les périodes suivantes.
D'un papyrus à l'autre, l'ordre de succession des formules semble fixé et organisé, mais tous les livres des morts sont différents, il y a toujours des variantes.
La version standardisée du Livre des Morts saïte fut certainement le résultat d'un long travail d'édition mis en oeuvre par des prêtres, probablement à Thèbes, voulant donner une structure la plus cohérente possible à ces textes magico-religieux que forment le recueil. Des formules portant sur les mêmes sujets ou ayant le même but sont ainsi regroupées et disposées les unes après les autres pour former plusieurs sous sections qui semblent suivre, dans les grandes lignes, une certaine logique tout au long des papyrus
L'ordre des formules et l'emplacement des illustrations répondent à des traditions locales et le volume du texte peut différer fortement en fonction de l'importance et de la richesse du défunt. Certains de ces rouleaux peuvent être relativement courts alors que d'autres peuvent reprendre l'ensemble du corpus, ce qui correspond à un coût très important.
Notre «Livre des Morts» ou «Livre pour sortir le Jour»
Le texte de notre Livre est en écriture hiératique rétrograde à l'encre noire pour le corpus courant.
Nous pouvons rapprocher cette écriture de la tradition de la ville d'Akmîn, cité dans laquelle il aurait existé au moins trois centres d'élaboration, possédant chacun ses propres sous-traditions.
Les parties du texte à l'encre rouge sont les parties les plus importantes du corpus, c'est-à-dire les incantations magiques, elles sont d'une couleur différente et voyante pour accentuer leur intensité.
Nous remarquerons que chaque formule magique ou incantation y est illustrée plus ou moins abondamment.
Parmi ces 220 illustrations (environ) en vignettes:
- Commencement du rouleau avec un dessin représentant Osiris sur son trône orné de sceptres, ousekh (collier) et ânkh (symbole de la vie) sur des paniers (neb), traditionnellement la vignette de commencement est une des plus élaborée.
- Chapitre 110: scène des champs de roseaux dans l'au-delà
- Chapitre 125: le jugement du mort par Osiris
Mesurant plus de 17 m de long, notre rouleau est de taille exceptionnelle. Ainsi, parmi les Livres des morts les plus connus, celui d'Ani (découpé pour la conservation) et conservé au British Museum mesurait 23 m avant découpage. Le plus grand connu est le rouleau dit «Greenfield» également conservé au British Museum mesurant 37 m.
A noter également que nombre de livres des morts a été découpé pour pouvoir être présenté dans les musées. Le nom du Roi Psammétique II, nous le retrouvons dans le nom du propriétaire ce qui nous permet de dater très précisément notre rouleau dans les six années de son règne (594-589 avant
J.-C.). L'existence des chapitres additionnels à la fin de notre rouleau (163, 164, 165, 162) est là encore un élément permettant la datation.
Hor-Wedia, dit Ankhnef-Neferiba, le défunt cité plusieurs fois dans notre livre par son nom, son alias ou par le nom de ses parents (Pa sheri lah et Ta sherit Hor Pa) semble ne pas avoir été le commanditaire de notre rouleau car les mentions de son nom semblent avoir été systématiquement placées en seconde écriture sur des parties effacées. La calligraphie du nom est également différente du reste du texte.
Une mention du nom du premier commanditaire semble avoir néanmoins été oubliée au début du chapitre 26, col. 18.
Cela peut s'expliquer de plusieurs manières: selon les centres d'élaboration des Livres des morts, il y avait des livres «pré écrits» selon les textes modèles et sur lesquels il suffisait ensuite de remplir les emplacements contenant le nom du défunt. Peut-être, celui-ci s'est vu être livré d'un Livre des morts pour lequel la livraison avait été annulée, car rappelons le, le coût d'un tel ouvrage était absolument extravagant.
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